Tiens Big j ai trouve ca sur un blog marseillais
petite poesie :
Quand il entendit « Et quand Gerland s'enflamme, C'est toute la ville qui prend son âme, Et quand l'OL décolle, C'est tout Lyon qui s'envole », Jean M frappa machinalement le réveil avec son poing. Il repoussa sa OL couette (testée et approuvée pendant une saison par Benoit Pedretti sur le banc lyonnais), se redressa et enfila ses OL charentaises...
Il lui restait encore un peu de temps avant de partir au boulot où il allait encore devoir passer toute sa journée à rédiger des OL communiqués officiels. Rien que d’y penser, Jean M en était désespéré. Pour se remonter le moral, il se dirigea dans la cuisine et mit en marche sa OL cafetière. Cette cafetière avait la particularité de faire un café bien plus fort que tous les autres cafés, mais malheureusement le café arrêtait chaque fois de couler au quart de la OL tasse.
Jean M enfila son OL café cul Cech et alla récupérer son courrier dans sa OL boîte aux lettres. Il jeta immédiatement les colis en provenance de TF1 et Canal+, c’était encore ces cinglés de commentateurs qui lui envoyaient leur slip tout souillé pour lui prouver à quel point ils avaient aimé le dernier match de l’équipe lyonnaise. Son attention fut tout de suite attirée par un petit colis soigneusement ficelé. Il pensa au début qu’il s’agissait de la facture de monsieur Fautrel pour sa dernière prestation lors de Lens OM ou bien encore de la déclaration d’amour quotidienne du président de la Ligue. Non, ce qui surprit Jean M c’était que ce colis était adressé « à l’attention du plus fieffé menteur du football français qui ferait de moi un éléphant aux pattes d’argile si je me laissais déstabilisé par ce guignol » (extrait du Best Of des Diouferies). Il ouvrit donc fébrilement le petit paquet et ne put s’empêcher de hurler quand il découvrit son contenu : deux phalanges. Au vu de ces deux doigts parfaitement manucurés et au vernis pailleté recouvrant les ongles, Jean M comprit tout de suite qu’il s’agissait de deux doigts de son Greg, dit monsieur Bricolage. Pas de doute, la guerre des gangs faisait rage…
Il faut bien dire qu’entre les deux clubs, les embrouilles, les conflits, les attaques frontales et autres mesquineries n’ont cessé de croître pour atteindre leur paroxysme à quelques jours du duel entre les deux affranchis. Petit historique : alors que Lyon se contente de petits braquages de foires de village, le grand OM pose sa patte sur toute l’Europe. Mais voilà, le parrain Nanard sous les verrous, Marseille se retrouva orphelin et Lyon en profita. Pendant que l’OM nous la jouait Mafia Blues 2 (encore plus nul que le premier), Lyon se structurait et engageait la fine fleur du milieu : des tireurs d’élite brésiliens, des jeunes caïds de Ligue 1, des bouchers sud américains et un sosie de Jordy. Tous ses concurrents s’étant autodétruits, Lyon régnait sans partage sur tout le territoire français.
Il manquait un vrai boss à l’OM pour sortir des sentiers de la perdition dans lesquels il s’était engagé. Costume noir à rayures blanches impeccable, lunettes de soleil, accent sénégalais bien plus intimidant que l’accent sicilien à la con de Robert De Niro, Don Pape Diouf est devenu contre toutes attentes le vrai patron de la famille marseillaise. Beaucoup ont appris à leurs dépens qu’on ne rigolait pas avec le Don Pape. Le PSG a voulu continuer son petit trafic de places, le Pape a dit « non », Lyon a voulu acheter Ribery, le Pape a dit « non », Scarface Ribery a demandé à partir, le Pape a dit « non », Ribery a insisté pour partir, encore « non », Ribery a menacé de partir, toujours « non », Ribery a dit qu’il voulait rester à l’OM mais qu’il aimerait bien partir quand même, toujours la même réponse négative, Fabrice Fiorèse a demandé à partir, le Pape a dit « oui, oui et oui ». Même Sabri Lamouchi, après avoir pris parti contre la famille, a du par crainte des représailles s’exiler au Quatar où il vit sous une autre identité et sans un sou.
Ayant beaucoup retenu de leurs erreurs passées, Pape et ses hommes ont su redonner une allure et une fierté à toute la famille marseillaise. Et si les Incorruptibles hommes en noir n’avaient pas mis leur grain de sel, l’OM recevrait Lyon pour le leadership français. Mais ce qui prouve le mieux la rédemption olympienne, c’est l’attention et le traitement par voie de presse qui lui est réservé par Aulas. Jean Mimi sentant l’haleine chaude de Pape Diouf sur sa nuque, a commencé à paniquer (ça on peut le comprendre) et à chercher par tous les moyens à déstabiliser la maison phocéenne.
L’affaire Ribery qui s’apparente à une vraie tentative de racket, l’affaire Cissé, l’affaire Clercstream, les polissonneries d’Houllier, la manière en nougatine de Aulas… les sources de brutalité ont été nombreuses sur la joue marseillaise. Mais si Aulas a réussi à avoir ses actions en bourse, Pape a mis ses bourses en action en ayant le courage de mettre fin à cette loi du silence et à l’allégeance générale de la Ligue 1 envers le parrain. Maintenant, grâce aux conseils de son personal coach Acariès, Pape rend les coups et plutôt bien. Dans ce duel des chefs, Aulas, commençant sûrement à sentir l’odeur d’ammoniac lui monter au nez, a subitement voulu signer l’armistice en déclarant combien il aimait l’OM et combien il serait fantastique de ramener un nul du Vélodrome. Paroles et Paroles et Paroles…
Et oui, car si sur le terrain médiatique, les deux clubs font jeu égal, sur le terrain c’est une autre histoire. Lyon a remporté 5 titres de champions de France consécutifs, alors que la seule coupe qu’a gagné l’OM en 13 ans, c’est « la coupe aux lèvres » de Pape Diouf. Mais sur un match, les joueurs marseillais ont une occasion unique de montrer qu’ils peuvent être supérieurs. Et puis comme on dit chez moi, quand on te brutalise la joue dans la presse, rien ne vaut, en retour, une bonne branlée sur le terrain…